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Des temps anciens au XI° siècle

Introduction

La Rochelle est une ville récente mais active dont le développement progressif aura fini par absorber lieux-dits et villages voisins.

Histoire

L’Aunis est habité par l’homme dès l’époque préhistorique.

Toutefois les témoignages humains sont récents sur le site de La Rochelle. Peu de traces subsistent de l’époque gallo-romaine. Des antiquités découvertes dans des communes proches et des vestiges de villas agraires dans les actuels quartiers de Saint Eloi et des Minimes confirment l’exploitation précoce de la baie mais le grand centre vers lequel convergent alors les grandes routes est Saintes (70 km au Sud) développé dès le règne d’Auguste sur la Via Agrippa alors que dans les environs prédomine Châtelaillon (15 km au Sud).

Une population pauvre s’installe au cœur des marais sur un socle rocheux juste au dessus du niveau de la mer dont le nom Rupella donne son nom au hameau. Ces premiers résidents sont des pêcheurs et des colliberts vivant dans les marais. Les hameaux de Cougnes, Fétilly, Rompsay, Tasdon et Laleu (aujourd’hui quartiers de La Rochelle) existent au moins au X° siècle mais Rocha, Rocella, Rochella, plus récente des villes de la région, apparaît vers l’an 1000.

Des peuplements originaires notamment de Bretagne et Europe du Nord s’ajoutent rapidement aux résidents locaux.

Economie

Les premières populations, dont la présence n’est affirmée pour la première fois dans les documents qu’au X° siècle, exploitent naturellement les ressources locales : la pêche sécurisée entre les îles, les vignes à leur aise dans le sol de calcaire et argile et, sous l’ensoleillement favorable, entre terre et mer, la production de sel favorisée par les étés secs et les hivers doux.

La variété des cultures n’est pas importante, mais en 961, Guillaume d’Aquitaine octroie un droit d’ancrage, de chargement des bâtiments et le transport de ces productions, par voie maritime ainsi que par voie fluviale, par la Sèvre et la Charente. Le développement d’un commerce s’ensuit tout au long de la côte, en particulier vers la Bretagne et la Normandie, avec des pays voisins comme l’Angleterre ou les Flandres ainsi que les régions plus proches du Poitou, de Saintonge et d’Angoumois.

Plan

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Rien n’a subsisté de ce peuplement primitif. Bois et marais couvrent la région plantée de quelques vignes et les cours d’eau ne sont pas propices à la salubrité, les puits disposés aux carrefours ne proposant qu’une eau saumâtre. Il n’existe en outre pas encore de marché pour héberger l’activité commerciale.

La communauté réside dans des huttes de bois et même les berges sont en terre, éventuellement consolidées par des pieux de bois dressés, ne constituant pas de véritables quais d’accostage. Le port original est cependant installé le long du ruisseau de Lafond.

Une première tour de défense carrée, la tour Maulevault, est construite au IX° siècle, quoique son emplacement soit indéfini, peut-être près de la porte qui portera le même nom.

Il existe à Rompsay, dans les marais, un prieuré et une chapelle Saint-Martin, probablement dès le X° siècle et un prieuré de Saint-Marc vers la pointe qui en a gardé le nom.

Les moines de Cluny fondent à l’abri des eaux, entre les cours de Lafond et Rompsay, la toute première paroisse, l’église Sainte-Marie dans le quartier de Cougnes.

Laleu est alors un bourg indépendant assez important doté en 1070 de l’église Saint James. Selon la légende, Marya Grim-hard, vassale du seigneur de Châtelaillon résidant sur ces terres, ne peut payer ses taxes. Un conflit s’ensuit et son fils part chercher de l’aide. Il meurt au retour, son bateau échoué par les naufrageurs de son domaine qui ne dédaignaient pas cette activité. Sa mère, désespérée, se jette de la falaise de La Pallice, donnant au lieu son nom de La Repentie.

A l’extrême Ouest de la baie, une besse, donne au lieu le nom de Mare à la Besse. Deux moulins et une écluse y sont bâtis entre 1063 et 1077 par le baron de Châtelaillon et exploités par les moines bénédictins de Cluny.

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