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Le choix des armes

La nécessaire quête du symbole

Dès le début, après les champs plain, partitions et pièces simples, les meubles apparaissent. Les figures géométriques et les animaux sont communs, les autres suivent rapidement. Au début, un seul motif apparaît sur les écus avant qu’ils ne se multiplient et se côtoient.

Au Moyen-âge, un tiers des armes sont d’inspiration animale, qui marquent souvent des partis opposés. Le lion des Guelfes face à l’aigle des Gibelins, puis l’aigle de l’empire face au lion de ses opposants.

D’abord d’inspiration locale, les animaux sont optés pour leurs qualités. L’ours, le sanglier, sont les rois des animaux, avant que d’être supplantés par le lion au XII°, qui s’oppose au dragon païen.

Les brisures, surbrisures ou sous-brisures marquent les descendances multiples. Les bâtards ont toujours eu le droit de porter les armes du père dans le franc quartier dextre, en sautoir ou bordure, avant qu’au XV° siècle, la barre et la bande leur soit vouée.

Le sens caché

Le choix des armes, au fil de l’histoire, connaît plusieurs motivations. En dépit de la symbolique de certains coloris ou motifs, les blasons n’ont pas nécessairement valeur symbolique.

Les armes parlantes sont très courantes et en relation avec le nom. Ainsi les comtes de Bar arboraient simplement un bar, Colbert a opté pour la couleuvre, la ville de Fougère est représentée par une branche de fougère, celle d’Aulnat par un aulne. Les exemples sont infinis.

Les armes allusives traduisent un fait ou un état, comme souvent les blasons des corporations. Les pelletiers arboraient ainsi le vair ou les boulangers les pelles de boulange. De nombreux ports arborent un bâtiment naval, de grandes cités le château ou bâtiment religieux du cru. Ce sont aussi des armes inspirées par des exploits ou légendes comme celles de Navarre dont les chaînes représentent celles que Sanche VIII aurait forcées autour du camp retranché d’Aben-Mohammed en 1212 dans la sierra Morena ou celle des Mathay dont l’ancêtre Regnaud arborait déjà au XIII° siècle la Mélusine, prétendûment unie à un Mathay franc-comtois.

Les armes politiques se réfèrent à des engagements, privilèges, assujettissements historiques, géographiques ou partisans. Comme l’aigle et le lion ont représenté respectivement l’empire et ses adversaires, comme les trois fleurs de lys en chef ont marqué les régions fidèles au roi de france ou comme l’hermine de Bretagne est composante des blasons de villes telles que Brest ou Rennes.

Les armes symboliques sont adoptées, que ce soit par le meuble ou la couleur, pour annoncer, en référence à une culture commune, ce que l’on est ou souhaite personnifier. L’agneau figure ainsi la chrétienté ou le sanglier le courage. Manosque, dont la devise est « Toutes choses sont entre les mains de Dieu » a un blason orné de mains appaumées.

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